La moitié de l'année 2019 est passée. Au cours des six premiers mois, 70 femmes ont été assassinées par leur mari/compagnon/ex. Il ne suffit pas de décréter que l'ensemble de la population est sensibilisée au fléau des violences faites aux femmes pour que cela cesse. Il ne suffit pas de jolis discours plus ou moins mièvres pour que les femmes victimes de violence se sentent à l'abri du pire. 70 femmes mortes sous les coups d'hommes dévorés par la jalousie, sûrs de leur bon droit, certains que ces femmes leur appartenaient et qu'au fond, ils pouvaient faire d'elles ce qu'ils voulaient. 70 femmes dont la vie s'est arrêtée parce qu'on n'a pas su les protéger, que l'on a peut-être détourné les yeux, fait semblant de ne pas savoir, parce que l'on n'a pas voulu voir.
Pour beaucoup, si l'on en est encore là, c'est parce que la violence de ces hommes est sous-estimée. Les peines prononcées à l'encontre d'hommes jugés violents sont insuffisantes, insignifiantes. Les femmes violentées qui osent quitter ces hommes ne sont pas protégées, on n'ordonne pas l'éloignement de ces hommes, on ne protège pas ces femmes. Ces jours-ci, de nombreux rassemblements sont organisés un peu partout en France pour dénoncer "l'indifférence et l'inaction du gouvernement". Questionnée sur France info sur le sujet, Marlène Schiappa se contente d'un : "Je comprends les familles de victimes de féminicides. C'est insupportable qu'une femme qui a porté plainte cinq fois ait été tuée par son conjoint!" Elle assure : "Nous avons renforcé l'accès aux plaintes, plateforme, 3919, psy dans les commissariats. Mais il faut une mobilisation générale". Mais encore ?
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