La secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, est l'auteure de Osez l'amour des rondes. Mais depuis quelques jours, une rumeur se développe selon laquelle elle aurait écrit nombre d'autres livres "coquins" pour la maison d'édition La Musardine, sous le pseudo de Marie Minelli.
Rien de dramatique jusque-là. Jusqu'à ce qu'Atlantico décide d'en faire ses choux gras et que l'un de ses journalistes écrive un papier totalement à charge contre la secrétaire d'Etat. Le problème, c'est que son papier n'est qu'une enfilade de poncifs sexistes et gagne-petit. A base de : "elle est une femme. Rien qu'une femme. Une
femme avec un corps dont tout laisse à penser qu'il est affriolant. Une
femme apparemment, et avec bonheur, folle de son corps. Comment ne pas
tomber sous le charme?", Benoît Rayski se demande si Marlène Schiappa est "une fille bien".
Résumons : Marlène Schiappa est jeune, Marlène Schiappa est belle, Marlène Schiappa est l'auteure de livres érotiques... Marlène Schiappa pourrait donc bien ne pas être une femme fréquentable et si "ce qu'à Dieu ne plaise", selon ce journaliste, elle devait être écartée du gouvernement, on ne serait pas fâché...
On préfèrerait largement que Marlène Schiappa soit jugée sur ses décisions et ses actions en tant que secrétaire d'Etat.
Pire encore, lors de la publication de son article à la limite du pamphlet, le journaliste d'Atlantico a cru bon de surtitrer : "La reine des salopes". Bravo, chapeau bas monsieur, un vrai coup de maître !
Il a fallu rectifier le tir. A la direction de la publication, on fait semblant de n'avoir pas vu ce surtitre : "Le surtitre parfaitement déplacé choisi
par l'auteur de cet article n'aurait jamais dû être publié, il a
malheureusement échappé à notre vigilance qui s'était concentrée sur le titre et le contenu du papier", écrit en effet Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication, dans un article d'excuses.
Cela aurait pu passer, s'il n'enfonçait le clou en croyant bon de préciser que ce surtitre "faisait référence non pas à la ministre mais à l'auteur de romans légers". Ferjou et Rayski assument donc : à leurs yeux, Marlène Schiappa en tant que ministre vaut ce qu'elle vaut, mais en tant qu'auteure, elle demeure "la reine des salopes". Et ce alors que, l'assure Rayski, personne à la rédaction n'a lu ses livres et "ce n'est point dans nos intentions" et que, prétend Ferjou, Atlantico ne s'autorise "jamais à des attaques sur la dignité des personnes".
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