"Bats ta femme. Si tu ne sais pas pourquoi, elle le sait". C'est ignoble, c'est utilisé par des personnes qui prétendent faire de l'humour. Et ça fait probablement rire Robert Ménard.
Oui car le maire de Béziers a un humour très particulier. A base de provocation. A vous coller la gerbe. En témoigne cette abominable campagne de communication que la mairie de Béziers lance ce lundi pour promouvoir la mise en place d'une ligne à grande vitesse (LGV) et qui donne à voir une femme ligotée à des rails rouillés. La femme hurle et au fond, une vieille locomotive arrive. "Avec le TGV, elle aurait moins souffert", peut-on lire...
La rebellion s'organise et les twittos se sont embarqués dans la brèche dès ce matin pour dénoncer cette campagne qui banalise le féminicide. A commencer par Laurence Rossignol, ancienne ministre de la Famille, qui écrit :
Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité femmes - hommes, a pour sa part qualifié cette campagne d'odieuse et annoncé avoir "saisi le Préfet afin que tous les recours possibles soient étudiés et activés".
En 2016, 123 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint en France, selon la journaliste Laurène Daycard (voir son enquête publiée sur le site Quatre heures : "Mortes d'être femmes" ).
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