Les manifestations #NousToutes de samedi dernier ont rassemblé plus de 50.000 personnes dans les rues des villes de France - et jusqu'à 80.000 selon les sources -, une mobilisation supérieure à celle des gilets jaunes selon Marlène Schiappa. Des pancartes violettes étaient brandies ça et là pour que la société s'éveille et que cessent les violences sexistes et sexuelles faites contre les femmes.
Et maintenant, on fait quoi ? Il y a eu #MeToo, il y a #NousToutes, il va y avoir une plateforme en ligne de signalement des violences, qui sera lancée dès ce mardi. Donc côté dénonciation et répression, on semble être peu ou prou sur les rails. Mais quid de l'éducation, du civisme, du respect de l'autre, du bien-vivre ensemble, quid de l'égalité d'accès aux études supérieures, aux postes d'envergure, quid de la liberté des femmes, de leur possibilité de faire de leur vie ce qu'elles veulent, avec qui elles le veulent, comme elles le veulent ? Que fait-on vraiment sur ces sujets-là ? La dénonciation et la répression n'ont de sens que si elles s'accompagnent de tout ce qui est nécessaire pour favoriser une égalité réelle des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes. Que fait-on dans les écoles ? Que fait-on dans les centres de loisirs, dans les entreprises, les associations, les partis politiques, les services publics, les institutions ? Que fait-on ?
J'ajoute, pour le cas où cela vous aurait échappé, que les fonds récoltés par la reprise du chant féministe issu du mouvement de 1968, "Debout les femmes" par 39 femmes dont les chanteuses Brigitte, Olivia Ruiz, Inna Modja, Elodie Fréjé ou encore Anaïs, doivent permettre de soutenir les actions menées par La Maison des femmes qui accueille "toutes les femmes vulnérables ou victimes de violence".
50 ans après l'écriture de cette chanson, il semble fou de devoir encore y recourir...
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