En 2019, plus que jamais, ce sont les lobbies de tous poils qui ont le pouvoir. Quel que soit le domaine, les groupes de pression font le job. Ils tiennent la main des législateurs, œuvrent là où l'action se passe, là où les décisions se prennent et ce, que leurs objectifs soient économico-industriels ou - et c'est plus récent - altruistes, écologistes ou bienveillants. C'est dans cet esprit que vient d'être créé, outre-Atlantique, le groupe Supermajority. Fondé par trois américaines connues pour leur militantisme - Cecile Richards, ex-présidente du Planning familial US, Alicia Garza, fondatrice du mouvement Black lives matter et Ai-Jen Poo, syndicaliste - Supermajority se fixe comme objectif de faire entendre la voix des femmes avec en toile de fond, les prochaines élections présidentielles de 2020.
Le mouvement Supermajority entend impliquer, motiver et former deux millions de femmes américaines pour faire d'elles des organisatrices, des activistes, et pourquoi pas, des leaders politiques. Pour les fondatrices du mouvement, le temps est venu pour les femmes de ne plus être uniquement sur la défensive, le temps est venu pour elles d'être à l'initiative, d'être forces de propositions. Bien sûr, elles devront travailler sur les questions d'égalité salariale ou de politique familiale mais il ne faudra pas que leurs actions se limitent aux champs traditionnels des sujets considérés comme féminins. Elles devront être créatives, proposer, impulser de nouvelles dynamiques. Parce qu'aux Etats-Unis - comme en France - les femmes représentent plus de la moitié de la population, leurs façons de faire les choses, leurs manières de penser le monde, de penser l'économie, la politique, l'éducation, etc., doivent être entendues, prises en considération et portées.
Puisque des millions de femmes, de par le monde, dénoncent le patriarcat dont elles s'estiment désormais victimes, puisqu'elles rejettent de plus en plus les politiques pensées par et pour les hommes, puisqu'elles ont les connaissances, l'intelligence et les idées qui le permettent, pourquoi ne s'investissent-elles pas toutes dans des mouvements type Supermajority ?
A nouveau, il ne s'agit pas de faire du militantisme anti-hommes, mais bien d'apporter notre pierre à l'édifice, de se montrer offensives pour que le monde change et que les conditions d'épanouissement et de réussite soient similaires pour nos filles et nos garçons, demain.
Voici le clip réalisé par Supermajority :
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