lundi 14 octobre 2019

Partage des tâches : ce qui était acceptable avant l'arrivée de bébé...

Comment partagez-vous les tâches à la maison ? Qui fait quoi ? Les rôles sont-ils clairement établis ? Est-ce en fonction du moment et des envies ? Y a-t-il des seuils de tolérance ou d'acceptation du bazar différents dans votre couple ? Faut-il demander pour que l'autre se mette au ménage ou le fait-il spontanément ? Y a-t-il, dans vos couples, un avant et un après l'arrivée des enfants, dans le partage des tâches domestiques ? 

Selon certains, ce qui était admissible avant l'arrivée du premier bébé ne l'est plus après. Le linge en retard, la vaisselle dans l'évier, des papiers qui traînent. Si bien que les premiers couacs dans le couple n'arriveraient pas "à cause" du bébé mais parce qu'il y a eu maldonne avant. Avant, dans le couple amoureux des débuts, on accepte les chaussettes sales qui traînent, on laisse couler. On l'aime cet autre, malgré cette petite habitude casse-pieds mais acceptable. Alors on ne dit rien, ou on en rigole ensemble.

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Quand bébé arrive, ce n'est plus la même chose. Il va falloir se montrer un peu plus sérieux dans son approche du vivre ensemble, faute de quoi le logis va ressembler à un champ de bataille. Et pas de raison que ce soit toujours la même qui s'y colle. Ce bébé, on l'a fait à deux. Cette famille, on a décidé de la construire ensemble. Oui, mais voilà. Les vilaines mais acceptables petites habitudes du début ne vont pas s'effacer comme ça, et si les données du problème ne sont pas claires pour tout le monde très vite, on va nécessairement tomber dans un déséquilibre évident du partage des tâches. Déséquilibre source naturelle et constante de conflits dans le couple. Autrement dit, on a merdé. Si dès le début de la relation, on avait été plus clairs dans le couple, on n'en serait peut-être pas là. Et ce conflit autour de la panière de linge sale n'a au fond rien à voir avec bébé. C'est juste qu'avant son arrivée, on n'avait pas évalué les choses, pas jugé bon de se prendre la tête pour si peu. Ce qui était acceptable à deux ne l'est plus à trois, et encore moins à quatre.

Quid du sentiment de culpabilité dans ces cas-là ? Lequel des deux va craquer le premier et se coller au ménage ? Qui aura la fâcheuse tendance à passer derrière l'autre parce qu'il n'a pas rangé la vaisselle au bon endroit ? Aussi féministes puissiez-vous être, mesdames, c'est quand même vous qui allez vous y coller, généralement, reproduisant ainsi le schéma, figeant dans l'inconscient de vos enfants ces rôles-là, que probablement ils reproduiront eux-mêmes, quand ils parviendront à l'âge adulte et fonderont leur famille.

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