vendredi 24 janvier 2020

Parentalité : les medias boudent le rôle des pères

Dites voir, quand on décide de faire un enfant à deux, on le décide VRAIMENT à deux, non ? Je veux dire, on envisage ensemble tout ce qui concerne ce bébé. En théorie ? Non ?
Je me pose cette question car je m'étonne toujours de constater à quel point la presse féminine multiplie les sujets autour de la maternité, de l'éducation, du prendre soin, quand ces sujets sont rarissimes - pour ne pas dire totalement absents - dans la presse masculine. Quand il est question de parentalité dans la presse masculine, ce sera sous le prisme de la sécurité, au travers par exemple de sujets sur le choix des sièges auto pour la voiture. Mais quand parle-t-on aux pères de couches ou de régurgitation ? Pourquoi les femmes seraient-elles les seules destinataires d'articles sur ces sujets ? Comment peut-on encore considérer que ces thèmes-là n'intéressent qu'elles ? Les vomis de bébé, ce n'est pas assez viril, c'est ça ?



Il n'y a qu'à voir, par exemple, les articles relatifs aux palmarès annuels des prénoms les plus choisis. En ce mois de janvier, on est en plein dans la période pour ce type de marronnier. Vous trouverez tout un tas de titres de presse, de sites internet a priori dédiés aux femmes sur ce sujet. Dans la presse masculine, rien. Pourtant, sauf erreur de ma part, les femmes ne choisissent pas seules le prénom de leur petit ange...

Par chance, depuis quelques petites années, des sites internet se développent, nés de l'envie de pères de traiter tous ces sujets qui échappent aux médias traditionnels. Le Paternel, dont il a déjà été question ici (lire ou relire : Congé paternité : le souffle nouveau de la génération Y), en est un exemple éclairant. On citera aussi, notamment, les podcasts Histoires de darons, qui racontent des histoires de papas. Mais aussi intéressantes et encourageantes que soient ces initiatives, elles sont trop peu nombreuses. L'égalité entre les hommes et les femmes en matière de parentalité et de partage des tâches domestiques, cela passe aussi par le choix des couches, l'achat de vêtements, l'alimentation des enfants et les érythèmes fessiers.


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