jeudi 9 juin 2022

Réapprendre à dire non

Ces gens qui ne savent pas dire non... Je ne suis pas loin de penser que ce sont eux qui m'agacent le plus. Ils ne disent pas non, mais ils ne disent pas vraiment oui, ils trouvent un subterfuge pour vous faire croire que peut-être, ça pourrait être possible, on doit pouvoir s'arranger. Ils vous laissent entendre qu'il y a une possibilité mais jouent la montre, font traîner les choses et alors que vous comptiez sur eux, ils vous claquent dans les doigts et vous vous retrouvez dans la panade. Ils minaudent, vous disent que "ce doit être possible"... 

En l'espace d'une semaine, autour de moi, j'ai au moins deux exemples du genre. Deux personnes infichues de dire : "non, je préfère ne pas m'engager", deux personnes qui s'appuient sur des probabilités pour vous laisser entrevoir des solutions et qui, en bout de course, vous mettent dans des situations compliquées. Si ces personnes vous avaient dit non dès le début, vous n'en seriez pas là. Vous ne seriez pas contraint de trouver dans l'urgence une solution, forcément bancale, à ce sujet pour lequel vous aviez sollicité un coup de main qui, au final, ne viendra pas.

 

Ne pas oser dire non, dans la vie de tous les jours, c'est s'embarquer dans des situations rocambolesques ou plus exactement, embarquer celui ou celle qui vous a sollicité dans une situation rocambolesque. Ne pas oser dire non, c'est au final, passer pour la personne en qui on ne peut pas avoir confiance puisqu'en bout de course, on ne pourra pas compter sur vous. Pourtant, dire non, ce n'est pas fermer la porte, c'est juste être honnête, jouer franc jeu. Quel mal y a-t-il à cela ? Pourquoi ne pas commencer par dire non puis, si finalement on se sent en capacité d'accéder à la requête de l'autre, revenir vers lui et lui dire que finalement, ok, on a trouvé une solution ? Ne pas s'engager du tout plutôt que s'engager à moitié ou sans en avoir envie semble hautement préférable. La règle devrait être de ne pas s'engager à demi-mots juste parce qu'on n'aurait pas envie de décevoir et que donc, on n'oserait pas dire non. Un non de précaution vaudra toujours plus qu'un oui du bout des lèvres.

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