mardi 12 avril 2022

La responsable était une femme

On a beau réfléchir aux difficultés des femmes à se faire leur place au soleil, à obtenir les postes et la reconnaissance qu'elles méritent, il convient de prendre garde aux dérives de nos discours. Non, Valérie Pécresse et Anne Hidalgo ne se sont pas vautrées lamentablement à l'élection présidentielle parce qu'elles sont des femmes. Que je sache, jusqu'ici, elles ont plutôt bien mené leur barque, elles occupent d'ailleurs des places convoitées par bon nombre d'hommes, l'une en région Ile-de-France, l'autre à la mairie de Paris. Valérie Pécresse et Anne Hidalgo ont échoué comme Yannick Jadot, Fabien Roussel et même Eric Zemmour - à qui pourtant on a déroulé le tapis rouge pendant des mois partout - ont échoué.

Par ailleurs, et sauf erreur de ma part, Marine Le Pen n'est pas un homme. Qu'est-ce qui la préserverait, elle, de ce fameux plafond de verre dont certains considèrent qu'il est la cause de l'échec de Anne Hidalgo et Valérie Pécresse ? 


En revanche, certains commencent à envisager l'hypothèse que l'on aurait mis en avant ces deux femmes comme candidates pour mieux les accuser d'être responsables de la faillite - financière autant qu'idéologique - de leurs partis respectifs. On les aurait laissées porter l'étendard de leurs partis pour cette élection, alors que l'on savait pertinemment que les chances de l'emporter étaient infimes. Quitte à se planter à l'élection, autant que ce soit attribué à une femme. Facile après coup de lui faire porter le chapeau de la défaite. A l'inverse, si elles avaient réussi, on aurait pu s'enorgueillir d'une certaine modernité du parti qui accepte de se ranger derrière une femme...


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