jeudi 21 janvier 2021

Amanda Gorman : un rêve américain

En cette fin de semaine aux couleurs américaines, plus que Joe Biden, plus que Kamala Harris, la personne que l'on retiendra de la cérémonie d'investiture du nouveau président des États-Unis est une jeune femme d'à peine 23 ans, une femme noire, convaincue, convaincante, militante, une rôle-modèle en puissance. De ce côté-ci de l'Atlantique, nul ou presque ne connaissait Amanda Gorman. 

Et pourtant, nous avons affaire à une personnalité d'envergure, qui use et abuse de ses talents oratoires et de sa poésie pour parler politique. Quand on lui demande d'écrire un poème qui ne soit pas politique, elle rétorque que pour elle, ça n'a pas plus de sens que si on lui demandait de dessiner un carré qui ne soit pas un rectangle, ou une voiture qui ne soit pas un véhicule. L'art, dit-elle, est politique. Son art à elle, c'est d'écrire brillamment et poétiquement ce qui s'apparente à des discours politiques. 

 

Dans le poème qu'elle a déclamé hier, elle a dit que les États-Unis étaient ce pays où une jeune femme noire et frêle pouvait rêver de devenir présidente. Faut-il y voir une déclaration d'intention ? Amanda Gorman sera-t-elle un jour à la tête de la première puissance mondiale ? Cherchera-t-elle à occuper cette position ? Difficile d'y répondre. Mais en attendant, elle montre que l'on peut être née noire, seulement élevée par sa mère, et être diplômée de Harvard, primée à de multiples reprises en poésie, autrice de nombreux poèmes, monter sur une scène fréquemment pour déclamer ses textes, aller sur les plateaux télé, être écoutée par des millions d'Américains, être militante féministe, se battre contre le racisme, être invitée à dire un poème devant la Terre entière pour l'investiture du nouveau président américain et le tout, à à peine 23 ans.

Next step, Amanda Gorman ?

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