jeudi 18 juillet 2019

Cherchez la femme !

Dans l'affaire qui passionne la presse ces jours-ci, à savoir le scandale des frais de bouche de François de Rugy, il n'aura pas fallu longtemps pour qu'émerge un nom : Séverine Servat de Rugy. Quand les langues se délient au sujet de frasques ou d'affaires diverses et variés, il n'est pas rare que les doigts accusateurs pointent la femme. Dans l'histoire qui nous occupe actuellement, les "amis" de François de Rugy n'ont pas tardé à balancer qu'avant de partager la vie de cette journaliste de Gala, François de Rugy "n'était pas comme ça". Elle l'aurait changé, comprend-on par exemple à la lecture de Presse Océan. Evidemment, les accusateurs le font généralement de façon anonyme. En politique, les coups bas sont toujours permis mais s'ils peuvent être discrets, c'est encore mieux.

La palme de la phrase qui pique revient sans doute à Paris-Match qui, ce jour, publie un article (que l'on peut retrouver ici : La descente aux enfers de François de Rugy) où l'on lit : "L'ivresse du pouvoir aurait saisi le couple et plus particulièrement sa femme". Ben tiens ! Forcément ! Comment imaginer que cet homme, qui a fait preuve de tant de probité jusque-là, puisse être responsable de la situation dans laquelle il se trouve aujourd'hui. La responsabilité incombe nécessairement à Séverine Servat, nécessairement avide de pouvoir et gourmande de petits-fours, ou plutôt de homards en l'occurrence.

François de Rugy et Séverine Servat - photo Ludovic Marin / AFP photo


Il ne s'agit pas ici de laver la réputation de cette femme, dont par ailleurs je n'avais jamais entendu parler auparavant, ni de la dédouaner. Simplement, pourquoi faut-il systématiquement renvoyer la faute sur la femme. Depuis Adam et Eve, rien n'a changé. A chaque fois, c'est pareil. La femme est cette sombre tentatrice, cette sorcière aux pouvoirs maléfiques, capable de changer un homme malgré lui, de faire de lui quelqu'un de malhonnête... Ce à quoi on a quand même fortement envie de répondre : "les gars, assumez vos conneries !" Est-ce elle qui était au pouvoir ou lui ?

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