Se souvenir. Avant #MeToo, les femmes qui dénonçaient des viols dérangeaient. Quand Flavie Flament publie "La consolation", livre dans lequel elle raconte avoir été violée par le photographe David Hamilton, en 2016, tout le monde se détourne d'elle. Les médias "nobles", ainsi qu'elle les qualifie, ne la contactent pas. Il n'y a guère que la presse people pour parler d'elle. Depuis, la déferlante #MeToo a changé la donne de façon incroyable. Il suffit de picorer par exemple dans les dizaines d'épisodes du podcast La poudre pour mesurer cela. La plupart des lieux de "pouvoir" ont connu leur #MeToo : la politique, le cinéma, la mode, la littérature, le sport, le théâtre... Ces hommes qui se sentaient tout puissants, en mesure de faire et défaire les carrières, sont tour à tour montrés du doigt. Les femmes s'expriment, elles se serrent les coudes, elles avancent pied à pied.
A nouveau, il convient de rappeler qu'il ne s'agit pas pour elles d'en finir avec les hommes. Il s'agit d'en finir avec ces comportements. Il s'agit de rappeler autant que de besoin que le droit de cuissage n'existe plus. Il s'agit, peu à peu, de modeler un monde nouveau, dans lequel ne sont plus tolérables les actes de violences sexuelles et sexistes. Ces agissements ne seront plus acceptés par les femmes et ils ne devront plus l'être non plus par les hommes. Peu à peu, ces derniers prennent la mesure de cette révolution. Peu à peu, ils ouvrent les yeux. Peu à peu, ils réalisent dans quel monde ont évolué leurs mères et leurs compagnes et comprennent le rôle qu'ils ont à jouer pour leurs filles. Peu à peu, un monde meilleur se prépare...
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