vendredi 12 février 2021

Violences faites aux femmes : quand les hommes se serrent les coudes

Parfois, des éléments se font jour qui viennent éclairer incroyablement les choses.  On en veut aux femmes qui l'ouvrent un peu trop pour dénoncer les violences dont elles sont l'objet. On veut les faire taire. On leur fait des procès pour limiter leur parole. 

Ces femmes se battent et, vu de l'extérieur, parfois, on ne comprend pas comment il est possible qu'elles aient autant de mal à sortir la tête de l'eau. Et puis on découvre au hasard des pages internet, des émissions de télé, de la presse, des éléments qui vous font dire : "bon sang mais c'est bien sûr !" 


On se souvient de l'affaire Beaupin, on se souvient de Sandrine Rousseau s'emporter sur un plateau de télé pour balancer qu'il est incroyable que ces histoires de violences faites aux femmes soient à ce point tabous dans nos sociétés, et militer pour que les femmes puissent accéder aux postes et positions qu'elles méritent, sans avoir à craindre d'agressions de la part des hommes.

Et puis la revoilà cette semaine, dans l'émission C à vous, qui raconte que si elle n'est pas parvenue à la direction de Sciences Po Lille en 2019, alors que les étudiants avaient voté pour elle, c'est parce que des hommes siégeaient au conseil d'administration et se sont opposés à sa nomination. Parmi ces hommes : Olivier Duhamel et Gérald Darmanin. Entre hommes accusés de violences sexuelles, on se serre les coudes.


Nommer une militante contre les violences faites aux femmes à la tête de Sciences Po Lille, c'était risquer qu'elle ne rue dans les brancards et ne fasse le ménage parmi ces hommes tout puissants...

Aujourd'hui, alors que la parole se libère chaque jour un peu plus, que les témoignages s'ajoutent aux témoignages, on a le sentiment d'un château de cartes qui ne s'écroule pas encore mais tangue dangereusement. L'entre-soi masculin n'a que trop duré. Et lorsque Alice Coffin explique sur le plateau de BFM  que "la concentration d'hommes dans un même lieu de pouvoir induit un climat propice aux agressions", comment ne pas comprendre ce qu'elle évoque et être profondément d'accord avec cette analyse ? Mesdames, le combat ne fait que commencer...


Lire aussi :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire