A grand renfort de millions - la campagne de communication a coûté 4 millions d'euros -, le gouvernement alerte chacun d'entre nous : c'est la société toute entière qui doit réagir aux violences faites aux femmes. Que ce soit dans les transports en commun, dans le milieu professionnel, à l'école ou à leur domicile, les femmes n'ont pas à subir les propos ou gestes violents des hommes.
"Mon but est que les femmes partent avant qu'il ne soit trop tard", martèle la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa qui cherche, avec ces quatre spots télévisés, à être "efficace". Ce matin, au micro de RTL, elle expliquait : "Une campagne en direction des agresseurs ne les fera pas arrêter de frapper" qui que ce soit. "En revanche, une campagne en direction des témoins pourra amener ce sursaut, cette société de la vigilance où chaque témoin considère que ce qu'il sait, ce n'est pas une affaire privée, c'est une affaire de société et c'est sa responsabilité que de le dénoncer. Quand vous êtes témoin d'un cambriolage, vous témoignez, vous dénoncez". Pour elle, il doit en être de même quand il s'agit de violences faites aux femmes.
Pour mémoire, chaque année en France, plus de 120 femmes meurent sous les coups de leur mari/compagnon. Un chiffre d'une stabilité déconcertante et "glaçante" selon la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes.
Dans le monde d'après #MeToo et #balancetonporc, il devient évident que plus personne ne peut rester muet face à ces violences plus ou moins évidentes. Plus personne ne peut plus faire comme s'il ne savait pas et détourner le regard. Cette campagne de communication vient nous rappeler cela.
Pour visionner les quatre spots de communication, c'est ici : stop-violences-femmes.gouv.fr
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