Nous sommes le 7 janvier 2020. Depuis mercredi dernier, en France, 4 femmes sont déjà mortes sous les coups de leur mari, conjoint, ex... peu importe. Elles sont mortes parce qu'un homme s'est senti le droit de les violenter, de leur faire du mal. Un homme a considéré qu'il possédait suffisamment une femme pour décider de la faire mourir.
Au cours de l'année 2019, ce sont ainsi 149 femmes qui ont perdu la vie en France, de cette manière. 149. 28 de plus que l'année précédente. Pourquoi ? Qu'avaient fait - ou pas fait - ces femmes pour que leur conjoint ou ex-conjoint les tue ? Comment se fait-il que l'on en soit encore là, à dénombrer, à se lamenter, sans qu'au fond, rien ne bouge ? Et qui sont ces hommes ? Comment ne peut-on protéger ces femmes ?
Les Femen à Paris, photo AFP, octobre 2019 |
Comme d'autres avant je suppose, j'ai cherché s'il existait un terme pour désigner l'acte pour une femme de tuer son mari/conjoint/ex. Je n'ai pas trouvé. Non pas que ça n'arrive jamais. Il existe des femmes qui tuent leur compagnon. Mais cela reste tellement rare qu'il n'a pas encore été jugé utile de créer un terme pour cela. En revanche, c'est désormais dans le langage courant, le terme féminicide n'est plus ignoré.
Selon les dernières statistiques en la matière, en 2017, 16 hommes sont morts en France sous les coups de leur femme. Et je vous le donne en mille : 11 de ces 16 femmes ont tué leur conjoint parce qu'il les frappait. Autrement dit, ces onze femmes ont tué leur conjoint avant qu'il ne les tue. On se souvient de l'histoire de Jacqueline Sauvage.
Combien faudra-t-il encore de femmes mortes sous les coups de leur conjoint pour que la société réagisse vraiment, que la parole se libère, que les femmes victimes de violence osent parler sans crainte, qu'elles soient protégées, que ces hommes soient mis hors d'état de nuire ?
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