Festivités liées à la coupe du monde football, l'envers du décor.
Il y a quelques jours, j'évoquais cette étude britannique relative aux violences faites aux femmes par leur conjoint/mari/petit ami/compagnon les soirs de matches de foot (lire ou relire ici : Violences domestiques : comme un goût de trop-plein ). Et voilà que depuis, les Bleus ont remporté le Graal. Et que la fièvre est montée en France, dans les rues des grandes villes, aux terrasses des cafés,... La ferveur et l'alcool aidant, voilà que des gros lourdeaux totalement desinhibés ont cru l'espace d'un instant pouvoir parfaire le tableau en s'en prenant physiquement aux jeunes femmes ayant la malchance de croiser leur chemin. Sur un malentendu, doivent-ils supposer, ça se tente...
Photo Ouest-France |
On rapporte de nombreuses agressions sexuelles à l'encontre de femmes ayant simplement voulu elles aussi fêter la victoire des Bleus. Mains aux fesses, entre les jambes, sur les seins, baisers forcés... au prétexte que c'est la fête, des gars imaginent qu'il est normal de faire subir ce genre d'assauts aux femmes. Une femme raconte : "J'ai essayé de sortir de la foule parce que je n'en pouvais plus,
je tenais à peine sur mes jambes en essayant de m'extirper de là et je
me suis pris des mains au cul tout le long". Une autre : "Petite pensée aux deux abrutis qui m’ont tripotée hier soir dans la
foule ainsi qu’à celui qui s’est déshabillé devant moi dans les
toilettes d’un bar en me demandant de le rejoindre".
Et évidemment, ce genre d'agressions - parce que soyons clairs : mettre la main aux fesses d'une femme, la contraindre à un baiser, qu'importe, ce sont des agressions ! - n'est pas propre à la Coupe du monde de football, mais à tout rassemblement a priori festif type festival, concert, etc. Selon la journaliste américaine Vera Papisova qui a travaillé sur la question des agressions sur les femmes pendant le festival californien de musique Coachella, 100% des femmes qu'elle a interrogées lui ont déclaré avoir subi, a minima, des mains aux fesses...
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