"Aux grands hommes, la patrie reconnaissante".
Le 1er juillet prochain, Simone Veil entrera au Panthéon, ce haut lieu de la mémoire française. Juché sur la montagne Sainte-Geneviève à Paris, le monument devint à la fin du 19è siècle un lieu de mémoire des grands noms de l'histoire de France, qu'ils aient oeuvré scientifiquement, politiquement, littérairement pour la grandeur de la France. Certaines personnes y sont inhumées, d'autres y ont simplement leur nom inscrit.
Alors que près de 80 grands hommes y sont inhumés, seules 4 femmes le sont : Sophie Berthelot, inhumée là en tant qu'épouse du chimiste Marcellin Berthelot; la physicienne Marie Curie; ainsi que les résistantes Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Simone Veil sera donc la cinquième femme.
Comment se fait-il que la patrie célèbre à ce point la mémoire de ses "grands hommes" et oublie nombre de grandes femmes ? "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante", lit-on sur le fronton du Panthéon. Tout un symbole. Où célèbre-t-on les femmes en France ? A quand un musée des femmes de l'histoire française ou un haut lieu de célébration de ces personnalités d'exception ? Où honore-t-on la mémoire d'Olympe de Gouge, de Lucie Aubrac, de George Sand, de Camille Claudel et tant d'autres ?
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