Quand on est mère, on a coutume de dire que l'on est à la fois logistienne, assistante maternelle, psychologue, organisatrice d'évènements, chauffeur de taxi, cuisinière, on propose des services tels que l'aide aux devoirs, etc. Certaines jouent d'ailleurs de cela pour enrichir de façon humouristique leur CV. Et c'est plutôt bien vu.
Mais si cette façon de penser la parentalité est féminine, on voit rarement des hommes se targuer de leur expérience de père pour enrichir leurs compétences professionnelles. A tout le moins, ils diront : "j'ai déjà des enfants à la maison, je n'ai pas besoin d'avoir des collègues de travail qui se conduisent comme des enfants". La paternité est alors vécue et exprimée plus sous son angle péjoratif plutôt que sous ses avantages.
Il existe cependant des hommes qui font le parallèle entre la vie de famille et la vie professionnelle pour mutualiser les apports de l'un et de l'autre. C'est le cas du chef d'entreprise Pascal Grémiaux qui, dans un article publié sur le site de Forbes, raconte comment chacune des deux - vie de famille et vie professionnelle - peut nourrir l'autre avec profit. Spécialement pour les personnes qui sont managers au bureau."La clé réside dans la volonté sincère d’avancer ensemble et de permettre
à l’autre de se réaliser, en toute empathie et bienveillance", pose-t-il. Au bureau comme à la maison, "construire une relation de confiance suppose de s’efforcer de rendre l’autre le plus autonome possible". Mais si de nombreux outils se développent qui permettent au manager de mieux comprendre son équipe et de mieux appréhender son rôle, "devenir parent doit souvent passer par l’« expérimentation »". On tâtonne, on apprend chemin faisant.
"A titre personnel, poursuit Pascal Grémiaux, la remise en question de ma relation avec mes propres
enfants a été facilitée lorsque je suis devenu manager. Il est, au
fond, plus facile de déclencher un changement en entreprise que dans une
famille. Le lien affectif, les enjeux émotionnels y sont bien sûr moins
marqués. Les convenances plus systématiques". De son point de vue, à la maison, le lien affectif entre les personnes conduit à ne pas prendre de gants pour exprimer sa satisfaction ou son insatisfaction, alors que les conventions sociales de l'entreprise se posent en garde-fou bien souvent utile.
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