Lorsque l'on a un concubin qui travaille en horaires décalés, on a parfois le sentiment d'être une mère célibataire. Le partage des tâches, l'éducation des enfants, quotidiennement, reposent quasi exclusivement sur les épaules de la maman. C'est un peu ce que ressent Line. Le matin, quand il s'agit de préparer leurs deux enfants pour les emmener à l'école, c'est elle qui s'y colle et quand la journée scolaire s'achève, son mari est parti travailler, elle doit donc s'y coller aussi. Si bien que l'organisation de sa vie professionnelle à elle repose sur l'agenda de ses enfants. Bon, elle adore passer du temps avec eux et a même choisi de travailler à 80% pour libérer ses mercredis. Mais quand même. Les activités extra-scolaires, c'est pour sa pomme, les devoirs également.
Même topo chez Valentine qui, du fait du travail de nuit de son mari, a réorienté sa carrière pour travailler de la maison, histoire de se faciliter l'existence. Dans le cas de cette dernière, monsieur a quasi toujours le temps d'aller chercher les enfants à l'école avant de partir travailler, donnée d'autant plus importante que le matin, il dort quand ses enfants sont encore à la maison. Il ne les voit donc que brièvement au retour de l'école.
Dans ces deux cas - mes deux seuls témoignages de ce type -, les mamans ont du revoir leurs plans de carrière pour s'adapter aux contraintes liées au travail de leur mari. Si elles sont parvenues à trouver ainsi leur équilibre, elles se sont peut-être chemin faisant, privées d'opportunités professionnelles. Elles ont mis leur ambition de côté.
Je cherche du coup à recueillir le témoignage de femmes qui ont répondu "non" à des propositions de travail alléchantes, à regret, parce que le poste aurait été incompatible avec celui de leur mari et aurait compliqué l'organisation de la vie de famille. Comment pèse-t-on le pour et le contre en pareille situation ? Avec le recul, regrette-t-on sa décision ?
A l'inverse, je cherche aussi en contrepoint des femmes dont le conjoint aurait revu ses ambitions à la baisse pour suivre la carrière de madame. Je suis sûre que ça existe... si, si !
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et toujours : Appel à témoignages
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