Il y a quelques mois, Valérie et son mari Matthieu dînent avec des amis pas revus depuis dix ans. Valérie s'ennuie un peu, la conversation ne l'intéresse pas tellement, elle est silencieuse. Ce que remarque François, l'ami avec lequel ils dînent. Il s'adresse à Valérie : "Et toi qu’est-ce que tu fais maintenant ? Tu as trouvé un
travail?" Valérie répond qu'elle n'en cherche pas et observe une "grosse gêne" de François qui finit par répondre : "C’est vrai que c’est du boulot de
s’occuper des enfants".
"Je suis sûre qu’il ne le pensait absolument
pas", analyse Valérie qui ajoute : "Je n’ai pas eu envie de parler de moi, du roman que j’avais publié, du second que j’étais en train d’écrire". Valérie n'a même pas envie d'essayer d'expliquer à François à quel point elle a le sentiment d'avoir, par son choix de vie, développé des "relations merveilleuses" avec ses enfants. "La gêne de ce gars m’a amusée, je dois l’avouer. Elle était d’un
ridicule !"
Mais si elle en rit aujourd'hui, cela n'a pas toujours été le cas et Valérie a longtemps douté de ses choix, de son rôle. "Aujourd’hui,
j’ai compris que j’ai arrêté de travailler pour être auprès des miens, pour faire en sorte que ma famille soit libre. Je veux que mes enfants
pensent librement. Je crois que pour ça il faut être auprès d’eux", explique-t-elle.
Elle va encore plus loin dans son analyse: "Je
pense, avec le recul, que la pression sociale - qui veut absolument te faire rentrer dans le moule -
est à l’origine de ma crise de la quarantaine. J’avais l’impression de
n’avoir rien fait de ma vie. Toutes ces choses que
l’on fait quand on ne travaille pas ne sont pas valorisées. Mais on n’a
pas arrêté de réfléchir pour autant, bien au contraire !"
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valerie et francois???? c est francois qui cherche du boulot mantenant!!!!!! HA HA tu es tres forte dans le choix des prénoms!
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