Expat communication vient de publier les résultats d'une vaste enquête menée auprès des expatriés français. Il en ressort clairement que si l'appel de l'exotisme demeure quelque chose de très attrayant, dans les faits, ces expériences peuvent se montrer nuisibles professionnellement pour les conjoints. En effet, selon cette enquête, dans plus de 90% des cas, c'est la femme qui est conjointe d'expat', c'est donc elle qui a mis sa carrière entre parenthèses pour suivre monsieur à l'autre bout du monde. Plus de 30% des conjoints d'expat' ont carrément le sentiment de s'être "sacrifiés" au profit de la carrière de leur moitié.
Selon les pays où ces expatriés sont installés, les conjoint(e)s cherchent ou non un plan B professionnel. C'est parfois tout bonnement impossible. Mais dans la majorité des cas, ces femmes qui parviennent à travailler sont amenées à accepter des postes au rabais et/ou dans des domaines qui ne sont pas les leurs. Certaines parviennent à saisir la balle au bond, en profitent pour se reconvertir, ajouter une corde à leur arc, mais globalement, les doubles carrières en prennent un sacré coup.
Source : Expat communication |
Sans compter que la vie d'expatriés a ceci de particulier que l'on est amenés à faire et défaire ses valises tous les 3 ou 4 ans. Cela veut donc dire que lorsque la conjointe est parvenue tant bien que mal à retrouver un emploi, elle devra le quitter à court terme pour suivre à nouveau son conjoint vers une autre destination. Que dire d'ailleurs de Laure qui, arrivée au Royaume-Uni il y a trois ans, s'est entendue dire lors d'un entretien d'embauche : "Vous êtes une très bonne candidate, votre profil est très intéressant mais vous comprendrez que l'on ne peut pas investir en vous sachant que dans trois ans vous partirez". Que pouvait-elle répondre à cela ?
C'est la raison pour laquelle certaines conjointes d'expatriées contournent la difficulté en développant une activité portable, qu'elles pourront emmener avec elles à chaque nouvelle destination. D'autres cherchent à créer leur propre entreprise dans le pays où elles s'installent, au risque cependant de devoir la fermer trois ans plus tard, à défaut d'avoir trouvé quelqu'un pour la reprendre. Au bout du compte, le risque est fort que ces femmes s'essoufflent. Des structures se développeent cependant pour mutualiser les idées entre conjoints d'expatriés, pour "réseauter", s'entraider et se soutenir mutuellement. Pour autant, une fois de retour en France, il sera compliqué de valoriser auprès d'employeurs potentiels ces années de butinage, décousues, à l'étranger.
Voir aussi : cette video de BFM TV.
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