Ce matin, agacement suprême à l'écoute de ma radio d'information préférée. Un spot de publicité pour les services de l'entreprise Quitoque est diffusé, qui, grosso modo, dit ceci :
Voix d'enfant : "maman, qu'est-ce qu'on mange ce soir ?"
Voix de maman : "oh je ne sais pas, maman est fatiguée. Je n'ai pas fait les courses. On mange des pâtes ?"
Voix d'enfant : "Encore ? Mais on en a déjà mangé hier"
Si maman avait eu la bonne idée d'être cliente chez Quitoque, elle aurait reçu son panier de produits frais à la maison et aurait pu préparer avec amour et plaisir un délicieux repas pour sa progéniture affamée, laquelle en a marre de manger des pâtes. (Un enfant qui en a marre de manger des pâtes... non mais allô quoi ?!)
Reprenons : pour Quitoque, c'est forcément maman qui cuisine. Forcément, maman est fatiguée, parce qu'une maman qui pète le feu, dans l'inconscient collectif, c'est pas possible. Et forcément, c'est maman qui fait les courses aussi. Mais où est papa ?
Ce spot m'a rappelé cette photo qui m'a gentiment été envoyée la semaine dernière :
Décodage : les garçons emboitent, construisent. Ce sont des bâtisseurs. Les filles, elles, rangent. Bon, réjouissons-nous, la petite fille de la boite n'a pas de couette ou de ruban sur la tête. Elle est en robe, ok, mais sa robe est bleue, elle n'est pas rose. Vous voyez bien qu'on n'est pas tout le temps dans les stéréotypes.
Pas comme quand, par exemple, on reçoit un mail d'un site internet de vente de tissus qui donne à voir ceci :
Aux garçons le bleu roi et les véhicules de course (= couleurs franches et symbole de puissance), aux filles le rose tendre et les licornes (= discrétion et rêverie), forcément !
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