vendredi 31 janvier 2020

L'épanouissement au travail, on en parle ?

Qu'est-ce qui fonde le bonheur au travail ? Qu'est-ce qui fait que, le matin, vous avez envie de vous lever pour aller bosser ? 
Je constate ces jours-ci pas mal d'atermoiements autour de ces questions. L'hiver aidant, le moral des uns et des autres a tendance à sombrer dans les chaussettes. L'atmosphère maussade est peut-être à mettre sur ce compte-là. Mais d'autres pistes de réflexion se font jour. 
Depuis quelques années, on parle de quête de sens au travail, de personnes qui n'auraient plus le goût à aller au turbin, parce qu'ils ne comprennent plus l'intérêt de ce qu'ils font, parce que l'ambiance de travail est amère, que les relations autour de la machine à café se détériorent, que l'idée de "travailler ensemble" disparait et que chacun fait son petit bout de truc dans son coin sans voir en quoi il participe à l'intérêt collectif de l'entreprise, aux projets en cours.



On dit que les jeunes se désintéressent de ces métiers jugés désincarnés, qu'ils se réorientent vers des carrières estimées plus humaines, plus en accord avec leur idée du vivre ensemble, quand ce n'est pas plus en accord avec la terre. Chez les quadra et les quinqua, on entend de plus en plus parler de boulots alimentaires, que l'on ferait parce qu'il faut bien faire quelque chose pour bouffer, mais pas d'emplois qui vous combleraient, dans lesquels vous vous épanouiriez. Pour ces gens-là, travailler ne serait en aucun cas un plaisir ou une source d'épanouissement. Les équipes de management seraient jugées responsables de la situation. Et c'est dans cette atmosphère peu enthousiasmante que serait née l'idée de ces chief happiness officer (CHO) dont il était question ici en novembre dernier (lire ou relire : Les chief happiness officers maquillent les bullshit jobs ).

Triste perspective que de penser que l'on passe un bon tiers de notre vie quotidienne à faire un truc qui ne nous plait pas, avec des gens qui nous indiffèrent, pour une entreprise à laquelle on n'est pas un tant soit peu attaché. Faut-il travailler pour travailler (=gagner sa vie) ou faut-il envisager sa vie sous l'angle de l'épanouissement personnel d'abord et donc trouver le truc précis qui a du sens à vos yeux et fera de vous quelqu'un qui est heureux de se lever le matin ?

Lire aussi :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire