Depuis le printemps dernier, à l'Assemblée nationale, sur les 577 députés élus, 224 sont des députées. La féminisation de l'Assemblée a fait grand bruit pendant les quelques jours qui ont suivi leur élection et aujourd'hui plus personne n'en parle.
Hier dimanche 24 septembre, sont tombés les résultats des élections sénatoriales et personne ou presque ne s'est posé la question de la féminisation ou non du palais du Luxembourg. Et pour cause : sur les 348 sièges à pourvoir, les femmes ne sont parvenues à en gagner que 100, contre 95 précédemment. Elles ne représentent donc que 29% des sénateurs.
Cette faible féminisation des rangs du Sénat n'est pas pour redorer le blason d'un hémicycle à l'image dégradée, souvent considéré comme pas très ancré dans la modernité. Pourtant, dès 1946, c'est-à-dire les premières élections sénatoriales suivant l'instauration du droit de vote accordé aux femmes, 21 femmes avaient été élues au Sénat, un score somme toute prometteur pour l'époque. 70 ans plus tard, la promesse semble avoir été trahie...
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