Si parfois les femmes qui ont marqué l'Histoire sont reconnues pour leurs actions, leurs militantismes, leurs apports à l'Humanité, comme on peut le voir depuis quelques jours suite au décès de Simone Veil, il est des femmes dont on ne rappelle le destin qu'au travers de leurs amours malheureuses, de leurs relations avec les hommes et souvent à leurs esprits tourmentés, plus que l'on ne s'intéresse à qui elles étaient vraiment, à leur personnalité, à leurs idées. Qu'elles s'appellent Anaïs Nin, Marie Curie, Marylin Monroe, Simone de Beauvoir, Camille Claudel, ou pourquoi pas Eva Peron, on ne parle jamais d'elles sans y associer le nom et/ou l'image d'un homme sans lequel elles ne seraient rien.
A l'instant, je lis un portrait de l'incroyable peintre mexicaine Frida Kahlo. De bout en bout, les références à Diego Rivera, son mari, me surprennent. Evidemment que son art a fluctué au gré de sa relation avec lui, mais pourquoi, sans cesse, ne la considérer que sous cet angle-là, plus de soixante ans après son décès. N'est-ce tout ce que l'on retient d'elle ? Une ligne sur son intérêt pour l'émancipation des femmes et son adhésion au parti communiste, quelques références à sa peinture, noyées dans l'omniprésence de Diego Rivera au fil des lignes. Pourtant, cet article-là est publié sur un site internet où l'on n'attend pas un tel traitement du sujet : L'Histoire par les femmes.
Il ne s'agit pas de faire un procès d'intention à la femme qui tient ce site internet, elle abat un travail considérable, allant dénicher des histoires étonnantes. Mais sur ce coup-là, ce traitement du sujet s'apparente à ce qu'on lit généralement sous des plumes masculines, même si l'auteure n'oublie pas de dire que Frida Kahlo peignait avant sa rencontre avec celui qui allait devenir son mari. Elle ne l'a pas attendu pour devenir l'artiste incroyable que chacun connaît.
Lire aussi :
- Brigitte Macron, femme de
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire