J'entends que la justice ne se rend pas dans les médias mais dans les tribunaux, c'est vrai. Mais en matière de violences sexuelles, comment prouver ses dires face à un juge ? C'est toujours une affaire de parole contre parole, étant donné que les faits se déroulent dans l'intimité. Au mieux, on trouvera des personnes qui viendront évoquer des rumeurs, des réputations. "Pensez donc, cet homme pouvait avoir toutes les femmes qu'il voulait, pourquoi l'aurait-il violée ?" Ou à l'inverse, comme ce que l'on entend dans l'affaire PPDA, "tout le monde savait mais l'homme est puissant, personne ne se serait risqué à parler". S'agissant de l'avocat Juan Branco, mis en examen hier pour viol, on entend qu'il s'agit d'une machination contre ce jeune homme beau et brillant et que la justice va vite dans son cas parce qu'il dérangerait le pouvoir en place.
PPDA et Hulot au forum des femmes en 2016 (sic !) |
Dans toutes ces histoires, ce que j'observe, c'est que, constamment, on discrédite les femmes, on les invisibilise, on les traite de menteuses. Ces hommes accusés sont montrés comme des victimes, on leur ouvre grand les plateaux télé et les tribunes médiatiques pour qu'ils montrent combien ils sont touchés par ces attaques. Pour un peu, ils vous feraient de la peine.
Je ne dis pas qu'ils sont coupables. Je n'en sais rien. Mais à mon sens, ils auraient tout à gagner à faire profil bas, à ne pas se rendre sur les plateaux télé, à ne pas répondre aux sollicitations médiatiques. Ils auraient tout intérêt à se taire et à laisser la justice faire son travail, puisqu'ils critiquent ces femmes qui utiliseraient les médias pour les salir. Que ne le font-ils pas ?
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