lundi 19 juillet 2021

Procrastination : l'art et la manière

Le Larousse définit la procrastination comme une tendance à ajourner, à remettre systématiquement au lendemain. J'ai toujours aimé ce mot. Il s'accroche à vos cordes vocales quand vous le prononcez. D'ailleurs, souvent, on place les "r" au mauvais endroit. Il est tellement laid ce mot, d'un point de vue phonétique, que c'en est risible. On ne le prend pas au sérieux. Il me vient souvent à l'esprit, le lundi matin, cette demi-journée de la semaine où vraiment, je me sens prise de cette tendance à remettre à plus tard ce que j'avais prévu de faire. Le lundi matin, ce début de semaine que la plupart des gens n'aiment pas parce qu'il introduit un nouveau tunnel de plusieurs jours de labeur et que vraiment, la plupart des gens préféreraient être ailleurs qu'au travail.

Visuel Le Parisien
 

Le lundi matin, je suis toujours l'esprit en week-end, à savourer encore quelques images marquantes des deux derniers jours. J'ai envie de me prélasser dans ces moments et de ne pas me laisser enfermer dans les corvées des jours à venir. Je savoure encore les bénéfices du week-end. Et l'idée même de reporter à plus tard ce qui peut l'être me donne le sourire. Non, je ne me résous pas à me laisser imposer des corvées. Laissez-moi encore quelques heures de répit. Laissez-moi entrer tranquillement dans ce tunnel hebdomadaire, à mon rythme. Laissez-moi me réveiller doucement, tirer encore le bénéfice de ces deux derniers jours. Laissez-moi procrastiner un peu. Dans quelques heures, tout ira bien, je serai à nouveau productive, je ne laisserai plus trop de pensées oisives ou tranquilles m'envahir, je serai plus efficace sans doute. Mais là, tout de suite, c'est trop tôt, on n'est que lundi matin...

Lire aussi :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire