mercredi 21 juillet 2021

Lassitude, faux espoirs et crise qui s'éternise

18 mois complètement foutraques. Un an et demie de ta vie où on te raconte tout et son contraire, où la moitié de la population a peur et l'autre moitié s'en fout. Un an et demie où les rumeurs les plus folles se propagent à la vitesse de la lumière et s'intensifient sans arrêt. 18 mois pendant lesquels scientifiques et politiques s'écharpent continuellement, pendant lesquels les patrons font semblant d'être modernes et ok pour le télétravail mais font machine arrière dès que tu as le dos tourné. 18 mois sans embrasser ses amis, 18 mois à faire de nous des ermites. 18 mois qui ruinent les visions d'avenir, 18 mois qui rendent anxieux, méfiants. 18 mois pendant lesquels les gens s'improvisent spécialistes en épidémiologie, façon café du commerce. Et au bout du compte, toujours pas d'issue du tunnel en vue. 

Les vagues déferlent de façon de plus en plus violentes, bien que les règles sanitaires tendent à s'amenuiser, en tout cas en France. Les millions de morts s'ajoutent aux millions de morts. Les vaccinés et les "antivax" s'écharpent. On sent monter les tensions sur le sujet, les gens n'ont plus de patience, ils en ont marre. Ils aimeraient faire confiance, avoir confiance mais les prises de position antagonistes des politiques et des scientifiques les en empêchent. Comment se laisser guider quand tout le monde se contredit ? 

 

Alors que le printemps avait redonné de l'espoir - les contaminations diminuaient, les cas graves étaient de moins en moins nombreux, les stocks de vaccins étaient importants -, cet été 2021 apparaît comme l'été de tous les dangers, plus encore que l'été précédent. Mais la lassitude étant ce qu'elle est, une grande partie de la population n'écoute plus les sirènes d'alarme. Le port du masque n'est plus scrupuleux, les gens s'embrassent, se touchent, se regroupent... C'est humain. Pourtant, ce virus est une machine à broyer l'humanité, un rouleau compresseur qui écrase peu à peu l'esprit collectif et exacerbe les égoïsmes. Le choix de se vacciner ou pas apparaît comme un symbole de la possibilité de défendre les libertés individuelles, quitte à nuire à l'intérêt collectif et à l'humanité. De sanitaire, cette crise est devenue philosophique. Quel monde voulons-nous ? Quel avenir préparons-nous à nos enfants ?

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