lundi 30 novembre 2020

Ralentir son rythme quotidien, un des enseignements du confinement

Entendu la semaine dernière dans la bouche d'un père de famille : "vivement que le sport reprenne, j'en peux plus de mes gosses. Ils ne tiennent plus en place, il faut qu'ils se dépensent". Depuis le mois de mars, les pratiques sportives ont été mises entre parenthèses, exception faite de l'été où nous avons repris une vie quasi normale. Le confinement a non seulement engendré une pratique massive du télétravail, mais il a réduit drastiquement notre capacité à nous mouvoir. Nos déplacements étaient réduits, notre dépense énergétique aussi. Idem donc pour les enfants. Mais, ce faisant, parce que nos enfants n'allaient plus au sport ou à toute autre activité extra-scolaire, nous n'avions plus, nous, parents, à nous plier en quatre pour les conduire à droite, à gauche continuellement. Et, soyons honnêtes, sur ce plan-là, on y a gagné en confort de vie. Cela a beaucoup été dit au cours du printemps, notre vie à tous avait considérablement changé, notre rythme quotidien ayant ralenti incroyablement. Enfin, nous n'avions plus à courir à droite à gauche. Enfin, nous n'avions plus constamment les yeux rivés sur nos montres. Enfin, nous pouvions prendre le temps.

 

A la rentrée de septembre, la pratique du sport était possible et les associations en tous genres ont œuvré à ce qu'un maximum d'enfants - et d'adultes - s'inscrivent ou se réinscrivent. Pourtant, de nombreux professionnels du secteur ont observé que les effectifs avaient diminué. On pouvait considérer que les parents, suspectant un nouveau confinement à venir, ne souhaitaient pas inscrire leurs enfants dans des clubs en courant le risque que ces clubs ferment rapidement - ce qui est advenu - ou que les enfants, ayant perdu l'habitude de pratiquer de façon régulière une activité physique n'étaient pas motivés. Mais a-t-on envisagé cette possibilité : les parents, peut-être, ont apprécié de ne plus courir quotidiennement pour accompagner leurs enfants à leurs activités, et n'ont plus envie de cette vie-là. Peut-être que le calme du printemps leur a plu, qu'ils ont goûté avec délice cette expérience hors du temps, sans contraintes et sans engagement, cette possibilité enfin offerte de prendre le temps. Ne plus se dépêcher. Profiter du temps qui passe...


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