Le saviez-vous ? En France, depuis 45 ans, la législation oblige les employeurs à rémunérer de façon identique femmes et hommes exerçant le même travail. Dans les faits, comme chacun sait, ce n'est pas le cas. Selon les secteurs d'activité, les écarts de salaire entre les femmes et les hommes oscilleraient toujours entre 9 et 27%. Et les entreprises ne sont que rarement condamnées pour de telles pratiques. Toutefois, selon Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, depuis 2013, pas moins de 3000 entreprises ont été contrôlées et 157 pénalisées. Une cadence qui sera, prévient-elle, largement accrue dans la mesure où elle voudrait que 7000 entreprises puissent être contrôlées chaque année désormais.
Muriel Pénicaud, crédit photo Le Point |
La ministre défend actuellement un projet de loi à l'Assemblée nationale (dont le texte peut être consulté ici : Projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel), texte surnommé "avenir professionnel" et qui traite parmi d'autres aspects celui de l'égalité salariale. Le texte prévoit ainsi dans son article 61 une obligation pour les entreprises de plus de 50 salariés à mesurer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes - selon une méthodologie qui reste à préciser par voie de décret - et de corriger ces écarts dans un délai de trois ans. "Les entreprises devront publier chaque année les écarts de salaires.
Cela va jouer sur leur attractivité en matière de recrutement. Qui
voudra aller travailler dans une entreprise où il n’y a pas l’égalité
salariale ?", assure Muriel Pénicaud (dans une interview accordée au quotidien Libération, ndlr).
Selon toutes vraisemblances, ce texte de loi devrait être adopté d'ici la rentrée de septembre et mis en apllication au 1er janvier 2019. Hauts les coeurs donc mesdames : au 1er janvier 2022, vous devriez pouvoir escompter un salaire équivalent à celui de votre homologue masculin dans l'entreprise où vous exercez... puisqu'on vous le dit.
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