Souvenez-vous. Il y a un an tout pile, la vie basculait. La vie de tous et de chacun. Il y a un an, la France entière basculait dans le monde du confinement. Passée la sidération, tout le monde a revu son organisation quotidienne, ses priorités, ses projets. Tous ceux qui l'ont pu ont découvert le télétravail 5 jours par semaine. Nous sommes tous devenus, bon gré mal gré, aides scolaires, cuistots, nounous. Il nous a fallu changer de casquette sans arrêt au quotidien, pour répondre aux besoins de chacun et assurer tout ce qui pouvait l'être.
Au cours de cette année écoulée, tout un tas de sujets d'apparence anecdotique ont émergé : comment partage-t-on les tâches ménagères quand on est H24 ensemble sous le même toit ? Comment s'habille-t-on et s'apprête-t-on quand on ne sort pas de chez soi ? On n'a jamais autant parlé de l'abandon du soutien-gorge que depuis un an. Et puis de l'occupation de l'espace domestique, de la faculté à être multitâche. Il a souvent été question aussi de la façon dont les femmes, plus que les hommes, ont été capables d'abnégation - comme toujours - pour que le bien-être de chacun soit préservé et que la vie quotidienne soit aussi sereine que possible.
Un an plus tard, qu'a-t-on appris ? Qu'a-t-on retenu ? Est-ce que cette période de confinement nous a permis de découvrir des choses sur qui nous étions vraiment, sur la personne qui partage notre vie ? Est-ce que certaines d'entre nous ont opéré des virages à 90° dans leur vie suite au confinement ? Est-ce que cela nous a éclairé sur ce que nous voulions faire de notre vie, sur ce qui nous importe vraiment ?
En ce qui me concerne, si j'avais déjà entamé une partie du trajet il y a quelques années en cessant de participer à la vie économique de mon pays - ayant mis en suspens ma carrière professionnelle pour une durée indéterminée de façon volontaire -, cette année m'a permis de ralentir un peu plus le rythme de mes journées. J'ai décéléré, appris à profiter du temps qui passe autrement qu'en remplissant à mort mon quotidien d'obligations plus ou moins nécessaires. Ce faisant, le stress m'a quittée. Je ne me suis jamais sentie aussi tranquille. J'appréhende du coup un peu le retour à "une vie normale", je me demande comment je gérerai cette nouvelle évolution. Serai-je capable de maintenir mon équilibre actuel ou bien est-ce que je me fondrai dans la masse, comme tout le monde, pour reprendre une existence "pied au plancher" ?
Et vous, quelle a été l'évolution de vos vies depuis un an ? Qu'avez-vous appris ?
Un an a passé mais on est revenu à la case départ : saturation des services de réa, contamination galoppante, déprogrammation des opérations non urgentes. Ce qui a changé, c'est la mise en évidence des impacts sur la santé mentale des français, du fait que les femmes ont pris en charge la plus grosse partie des changements de la vie quotidienne lié à la pandémie et la sensation que ça ne va jamais s'arrêter.
RépondreSupprimerIl y un an, nous étions tous stupéfaits de ce qui nous arrivait. Aujourd'hui, nous sommes massivement résignés, dépités, voire déprimés.
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