Lorsque le journaliste Claude Askolovitch (France inter, entre autres) publie sur internet des photos des trottoirs de son quartier souillés d'urine, avec ce commentaire "Sur le chemin de l'école de mon petit garçon. Paris 75018", il est incroyable de voir qui et comment les gens réagissent à sa publication. Si une femme note "voilà pourquoi il faut toujours se déchausser en rentrant chez soi", une multitude d'hommes s'emportent : "la belle affaire", "il faut des toilettes publiques gratuites"... ou changent le sujet et attirent le regard sur autre chose : "le problème, ce n'est pas l'urine mais la bitumisation généralisée". C'est sur que s'il y avait de l'herbe partout, l'urine des hommes ne se verrait pas ! Ils pourraient donc continuer de se soulager sans que quiconque ne s'en rende compte.
Crédit photo : Claude Askolovitch |
On en revient toujours à ce même sujet : les hommes ne peuvent pas s'empêcher de pisser, comme les chiens qui marquent leur territoire. On observera toutefois que si les chiennes pissent potentiellement partout aussi, ce n'est pas le cas des femmes. C'est quand la dernière fois que vous avez vu une femme uriner en pleine rue ?...
En ce qui me concerne, ça ne m'est jamais arrivé, ni d'en voir, ni de le faire. Je continue donc de m'interroger : comment se peut-il que les femmes soient en mesure de se retenir et pas les hommes ?
Comme en toutes choses, je présuppose qu'il y a là affaire d'éducation. Si l'on enseigne aux petites filles à ne pas montrer leur culotte et leur anatomie à quiconque, si on leur apprend à se retenir de faire pipi et à attendre d'avoir accès à des toilettes, que ne le fait-on pour les garçons ? De quel droit les laisse-t-on exhiber leur pénis où bon leur semble ? Si l'on continue à les laisser faire cela, on persiste à considérer que l'espace urbain appartient aux hommes et qu'au fond, ils restent les dominants, les maîtres du monde.
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