lundi 30 septembre 2019

Epanouissement personnel : gare au trop-plein de rancoeurs !

Je ne sais pas vous mais moi, hier soir, avec délectation, j'ai revu "Le prénom". Je ne sais pas résister aux deux-trois répliques culte de ce film (ex : "il risque d'être tout petit", "eh ben il sera jockey" ou encore l'énormissime "j'ai pas de cours de prénoms à recevoir de quelqu'un qui appelle ses enfants Apollin et Myrtille"). Bref.

S'il est un passage de ce film absolument incontournable, c'est ce monologue de feu Valérie Benguigui où, enfin, après des années de silence, elle balance, elle vide son sac, ses rancœurs, ses blessures. Et s'en prend notamment à son mari à qui elle crie : "J'ai quand même sacrifié ma thèse pour que tu puisses écrire la tienne".



Combien de femmes partagent au moins en partie un des moments de ce monologue? Combien d'ambitions tues, de "j'ai mis un mouchoir dessus" ? Combien de femmes ont renoncé à ce qu'elles étaient par amour pour l'autre ? Combien de femmes sont devenues mères parce que l'autre "m'a suppliée d'avoir des enfants parce qu'il n'y a rien de plus beau", mais ensuite ne s'en occupe pas ? Combien de femmes ont commencé par être, petites filles, les "bonniches" de leur frère ou de leur père ? Admettons-le, on rie un peu jaune, non ?

Il n'empêche, avec ce monologue, on sent le poids des silences que le personnage s'était imposés tout au long de sa vie. On comprend l'amertume, le trop-plein, le besoin d'exploser qu'elle ressent et cette façon de déverser tous ces reproches renvoie l'image d'une femme qui a subi tant et tant que désormais, plus rien ne l'arrête. Il faut qu'elle balance. Et tant pis si ça fait mal, tant pis si les autres n'ont rien vu venir. Ils vont devoir comprendre, vite.

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