vendredi 19 octobre 2018

30.000 Français en burn-out. Et vous ?

Le burn-out, celle maladie d'aujourd'hui dont on nous rebat les oreilles depuis quelques années, menace de plus en plus. Selon une étude du cabinet Technologia, plus de 3 millions de personnes présenteraient, en France, un risque élevé de burn-out. 30.000 personnes seraient effectivement touchées. 

C'est dans ce cadre que le Lab RH et la start-up Moodwork ont mis au point un test d'autodiagnostic de burn-out. Gratuit, en ligne, ce test ne prend que quelques minutes. Depuis son ouverture en novembre 2017, plus de 10.000 personnes ont réalisé leur autodiagnostic sur testmyburnout.com. Mais, dans une interview accordée à Focus RH, Jean Pralong, du Lab RH, explique qu'il existe un fort décalage entre le score obtenu et la situation personnelle perçue. Pour lui, les répondants minimiseraient les choses, se poseraient en situation de déni. 

Visuel Test my burnout

Une étude plus approfondie a du coup été organisée, au travers d'interviews de personnes invitées à s'exprimer sur ce qu'est le burn-out. Il en résulte un décalage d'appréhension de ce qu'est cet épuisement : quand il s'agit du burn-out d'autrui, les répondants identifient des causes propres à l'entreprise, au management, aux conditions et à la charge de travail, etc. Mais lorsqu'il s'agit d'évaluer leur propre situation, les répondants ont tendance à évoquer "leurs faiblesses personnelles", "leur manque de compétences". Comme s'ils étaient les seuls fautifs dans l'affaire, juste englués momentanément par une charge de travail qu'ils doivent résorber.

Sur France Info, le Dr François Baumann évoque des personnes acharnées de travail, qui "ne veulent pas se faire arrêter, parce qu'elles savent qu'elles vont se retrouver avec une pile de dossiers et de choses à faire beaucoup plus importantes" à leur retour.

L'étude ne porte cependant que sur l'épuisement professionnel. Il n'est pas question d'évaluer ici le burn-out parental, où d'établir un lien quelconque entre l'épuisement professionnel et la vie privée de la personne. On n'évoque pas les conséquences que la sphère professionnelle peut avoir sur la sphère familiale et privée et vice versa. J'ajoute que, ayant fait le test, je note qu'il est possible de remplir le test comme étant mère au foyer par exemple, mais qu'ensuite, les questions posées n'évoquent que des situations avec des managers ou des clients. Le test est donc perfectible. Mais il est intéressant pour se poser les bonnes questions. Et, s'il ne s'agit pas d'un diagnostic médical, il permet au moins d'essayer d'auto-évaluer sa situation personnelle au regard du travail.

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