"Plus que deux mois pour être belle en maillot"... Ca y est, le thermomètre a dépassé les 25°, la communication grossophobe saisonnière a commencé. Les entreprises plus ou moins sérieuses qui proposent des régimes rivalisent pour séduire toujours plus de monde en multipliant des spots de pub toujours plus culpabilisant. Et comme les stars ont entamé leur tour des plages, la presse people affiche en couverture des photos retouchées de vos chanteuses préférées en bikini.
En même temps, comme il fait beau, c'est aussi le retour des barbecues et autres apéros/fiestas entre amis. Du coup, en tête de gondole des magasins, vous trouverez des promo sur les paquets de chips, les bouteilles d'apéros et autres douceurs glacées à partager entre amis.
Du coup, il va falloir choisir votre camp : opération bikini en taille 36/38 ou convivialité ? Franchement, ce n'est pas bientôt fini ce cirque ?
Cet agacement est partagé. Ainsi, la Youtubeuse Laura Calu a-t-elle lancé avec succès le hashtag "Objectif bikini ferme ta gueule" - #objectifbikinifermetagueule - invitant les femmes à poster sur les réseaux sociaux des photos d'elles en maillot, quel que soit leur corps. L'objectif : montrer que "la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde", que ce qui importe, c'est que les femmes soient bien dans leur peau, avec ou sans kilos superflus. Des hommes se prêtent aussi au jeu, subissant eux aussi cette injonction à avoir un corps musclé et tonique. Photos posées, photos décalées, toutes ont leur place et leur importance pour dénoncer le diktat du corps parfait.
Et puis, il reste toujours ce visuel si éloquent et nécessaire qui, à mon sens, résume tout :
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