Les mauvaises langues diront que c'est parce que la population islandaise est faible (autour de 340 000 habitants) que ce petit pays doit recourir aux femmes pour les postes à responsabilité. Mais d'autres - dont je suis - voudront croire que nous avons là un vrai modèle de société égalitaire et non machiste.
Selon le forum économique mondial, l'Islande est la championne mondiale incontestée en matière d'égalité entre les sexes. Objectivement, dans ce pays, une femme a autant de chances qu'un homme de parvenir à un poste à responsabilité, d'être rémunérée en conséquence, d'accéder à la santé ou à l'éducation. Entre Islande, être une fille n'est pas une tare.
Katrin Jakobsdottir, photo IceNews |
En 2009, dans la foulée de l'énorme crise économique qu'avait traversé le pays, une femme avait été nommée premier ministre. Il s'agissait de Johanna Sigurdardottir qui a occupé cette fonction plusieurs années. Et voici qu'une nouvelle femme vient d'être nommée à la tête du gouvernement : Katrin Jakobsdottir, laquelle va devoir diriger une coalition gouvernementale inédite, balayant toutes les couleurs politiques. En France, face à un tel challenge, on aurait sans aucun doute préféré un homme d'expérience. Pensez donc : pour diriger un gouvernement où se retrouveront toutes les couleurs politiques, il faut de la poigne, il faut savoir garder ses nerfs et avoir suffisamment d'expérience pour anticiper les mauvais coups, non ? Eh bien non. L'Islande mise sur une femme, jeune qui plus est. Car de surcroit, Katrin Jakobsdottir n'a que 41 ans. Elue au Parlement il y a dix ans, elle a depuis été ministre de l'Education. Une expérience jugée suffisante pour lui permettre de diriger un gouvernement multicolore. Il faut dire que Katrin Jakobsdottir bénéficie d'une très bonne image en Islande. Considérée très intègre et digne de confiance, elle devient la première dirigeante écologiste de gouvernement au monde.
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