Catherine est professeure des écoles. Divorcée, elle est maman de deux garçons dont elle a la garde. Le papa habitant à plusieurs centaines de kilomètres de chez elle, elle ne peut pas compter sur lui pour son organisation au quotidien. Les garçons sont donc à sa charge exclusive pendant la majeure partie du temps. "C'est une garde classique, dit-elle : j'ai les enfants tout le temps, sauf un week-end sur deux et la moitié
des vacances scolaires".
Ses garçons ont deux activités sportives par semaine. L'aîné, depuis ses 10 ans, se gère tout seul, se rend à ses activités seul, rentre à la maison seul. Pour le plus petit, Catherine se débrouille pour le véhiculer ou le faire véhiculer par une baby-sitter. C'est la débrouille en continu mais ça marche plutôt bien.
Pour la naissance de son premier garçon, Catherine a "travaillé un an à 80 %, avant
de venir en province. Et mon ex a pris un congés parental pour le second, sous
forme d'une journée par semaine à la maison durant sa première année. Mais je
pense que ça ne lui plaisait pas, il a d'ailleurs arrêté dans les premières
semaines de notre séparation".
Depuis son divorce, Catherine a fait le choix de ne pas tout sacrifier pour ses enfants. Même s'ils lui en font parfois le reproche, elle s'attache à garder du temps pour elle et pour elle seule. Elle peint, fait de la photo, de la course à pieds, de la rando. Elle en a besoin. "Ce sont pour moi des soupapes de sécurité. Si je ne laissais pas mes
enfants à d'autres personnes pour les pratiquer, je serais plus tendue avec eux", explique-t-elle.
Catherine a retrouvé un équilibre dans sa vie depuis son divorce : "en tant que mère célibataire, la question du partage des tâches
ne se pose jamais et c'est finalement beaucoup plus simple : plus de rancœur mutuelle, pas de regrets". D'ailleurs, si elle a retrouvé un amoureux, Catherine refuse de vivre avec lui. Chacun vit de son côté et les deux ne se retrouvent que pour partager des moments heureux et sereins, sans les enfants, et en aucun cas pour subir les tracas de la vie au quotidien et de la routine. "J'ai un équilibre qui me convient très bien
aujourd'hui", conclut Catherine, tout sourire.
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