Constance
Hall est australienne, c’est une maman de 5 enfants, bloggeuse[1]
et politiquement pas très
correcte. Aujourd'hui, plus d'un million de personnes la suivent sur Facebook, contre 250 000 il y a deux ans.
Son "fonds de commerce" : la vie des femmes, la VRAIE vie des femmes.
Le 17
janvier 2015, subitement, elle a, dans un texte qui s’apparente à un poème,
rendu hommage à toutes les mères, les déculpabilisant d’un seul coup d’un seul. Selon elle : non, elles n’ont pas à ne pas quitter leurs enfants
des yeux 24h/24 ; non, être maman ne signifie pas que vous devez passer
tout votre temps à nettoyer votre maison. Et puis, devenir mère est un job de
24h par jour. Un emploi non rémunéré et qui durera au bas mot 20 ans. Ce n’est
pas le moment de s’en vouloir de ne pas avoir retrouvé son corps de jeune fille[2]...
Près de 300 000 personnes ont "liké" ce texte.
Constance Hall n’a pas un
style littéraire délirant, elle écrit comme ça sort. Ses lignes font
écho, parce qu’elle parle de la réalité des femmes d’aujourd’hui, culpabilisées
au boulot, culpabilisées à la maison, culpabilisées à la porte de l’école,
culpabilisées quand elles se regardent dans le miroir ou quand elles se
retrouvent au lit avec monsieur… Constance Hall déculpabilise, ironise, et
martèle, jour après jour, que non, on n’a rien à prouver. Elle prône la positive attitude, la tolérance, l'empathie, l'amour et la compréhension entre les femmes.
Il y a un an, le 1er mars 2016, elle écrivait : "Do you know what sucks about being a Stay at home mum is the exact same thing that sucks about being a working mum... The "who has it tougher" competition, a competition that we were encouraged to enter". Bon, comme c'est plein de gros mots et que je suis bien élevée..., je vais traduire sans les gros mots. En gros, Constance Hall explique que ce qui est dur quand on est une femme au foyer, c'est la même chose que quand on est une femme qui travaille : c'est la notion de compétition, une compétition à laquelle nous sommes toutes invitées à participer. Elle ajoute qu'elle n'aime pas cette situation, elle n'aime pas voir les femmes se diviser parce que, dit-elle, cela nous affaiblit, cela nous rend vulnérables... A cette époque, elle se met à utiliser de plus en plus souvent le mot de "reine" à la place de "femme". D'où le nom de son site internet : "Like a queen".
[2] Elle écrit : « A
brand new 24 hour job that doesn't pay and won't end for around 20 years is NOT
a good time to give up cake”
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