vendredi 17 décembre 2021

Rapport entre les sexes : ce que nous raconte la campagne électorale

Je ne l'avais pas vue venir celle-là. Tout à l'heure, Christiane Taubira a annoncé qu'elle assumerait ses responsabilités et jouerait un rôle dans les élections présidentielles à venir. Porteuse didées de rassemblement, d'union de la gauche, elle a assuré qu'elle ne serait pas une énième candidate de gauche. Comprendre : je me présenterai si je suis plébiscitée pour porter les couleurs de la gauche rassemblée mais si ce n'est pas le cas, je ne me présenterai pas. Elle est en faveur du rassemblement, elle s'est retrouvée embrigadée dans cette histoire parce que son nom est largement cité par les militants de la primaire populaire.

Anne Hidalgo appelle, de la même façon, à une primaire de la gauche. Elle accueille donc avec volontarisme l'entreprise de Christiane Taubira.

Oui, mais voilà, deux autres personnalités de gauche ne l'entendent pas de la même oreille. Ces personnes-là sont Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. L'un comme l'autre refusent d'ores et déjà une primaire de gauche, même si c'est Christiane Taubira qui le leur demande. Ils n'acceptent le rassemblement qu'à la condition que ça se fasse derrière leurs augustes personnes. L'attrait du pouvoir est plus important pour eux que la cohésion de groupe. Ils roulent des mécaniques et ne retireront pas leurs candidatures au profit de quelqu'un d'autre de la gauche qui serait plus plébiscité qu'eux. 

Vous la voyez la métaphore ? Comme dans n'importe quel milieu, n'importes quelles circonstances, il se trouve toujours un homme - en l'occurrence deux - pour se penser plus fort que les autres, pour écraser les autres, pour jouer les gros bras, pour se mettre en avant. A l'inverse, il se trouve toujours une femme - en l'occurrence deux - pour accepter l'hypothèse de laisser sa place pour peu que ça serve l'intérêt collectif.

C'est à cela que l'on voit qu'une femme présidente de la République aurait de la gueule. Elles sont rassembleuses, elles ont l'esprit d'équipe. Depuis mon enfance, les hommes passés par l'Elysée se sont plutôt placés dans le camp du "moi devant et après moi, le déluge". 


Lire aussi :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire