mardi 7 septembre 2021

Une rentrée sous le prisme de la démotivation

Où trouve-t-on sa motivation ? Où se niche l'envie ? Durant les années écoulées, il y eut des mois de septembre où, autour de moi, on sentait l’effervescence, où des proches parlaient de leurs projets, de leurs souhaits professionnels. L'ébullition était palpable. Cette année, rien de tout ça. La météo estivale médiocre y est peut-être pour quelque chose, avec cette impression que le manque de chaleur aurait nui au repos, aurait altéré les envies. Et puis sans doute, la faute aussi au climat sanitaire pesant, qui impulse un sujet de conversation constant entre les gens : on parle vaccination, on parle télétravail... "Et toi, combien de jours par semaine retournes-tu au bureau ?""Dans ma boite, on n'a droit qu'à dix jours de télétravail par mois maintenant" "Il va falloir reprendre les transports tous les jours"... 

Les 18 mois écoulés ont semé la zizanie dans le quotidien des gens, dans la façon de vivre son travail, il a soulevé de nouveaux questionnements, révolutionné notre rapport à l'entreprise, rebattu les cartes de la conciliation vie de famille - vie professionnelle. Si bien que, devant cette rentrée incertaine où les négociations entre les syndicats et les directions d'entreprise devraient redéfinir les modalités d'exercice professionnel, on a collectivement du mal à se projeter.

 


Difficile d'avoir une vision à plusieurs mois de ce que sera notre vie. Difficile d'envisager de nouvelles choses, d'entrevoir de nouvelles perspectives. Alors les mines ne sont pas réjouies et reposées, les envies des uns et des autres peu lisibles. Les troupes sont moyennement motivées devant tant de questionnements et d'incertitudes. Professionnellement, on ne sait pas trop vers quoi on s'oriente. Mais c'est également vrai à la maison dans la mesure où l'on ne sait pas quel temps on y passera. On hésite à faire des projets en famille ou avec des amis : pourra-t-on se retrouver à quinze pour passer le week-end ? Reprogrammer ces retrouvailles que l'on avait du annuler, la mort dans l'âme, l'an dernier ? Pourra-t-on envisager un week-end dans telle capitale européenne, des vacances en Bretagne ou au ski ? Inscrit-on Minus au rugby avec le risque qu'une nouvelle vague de Covid annule tous les entraînements pendant plusieurs semaines ? On hésite, on tergiverse. Ne pas savoir, douter, nuit au moral des troupes et empêche les bonnes résolutions traditionnellement prises en cette période de rentrée.

 

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