Nous avons appris hier soir un nouveau confinement version printemps 2021. Une nouvelle mouture qui oppose les Français, selon leur situation familiale et professionnelle. Les enseignants expriment une forme de soulagement, tant les conditions d'exercice devenaient compliquées depuis quelques semaines. Les professionnels de santé n'ont même plus l'énergie d'être en colère quand on leur demande de faire des efforts, comme s'ils n'étaient pas déjà au taquet depuis un an. Les télétravailleurs célibataires se sentent seuls. Les familles sont partagées : à la maison, leurs enfants vont courir moins de risques d'être contaminés; on n'aura pas à les emmener passer des tests PCR continuellement. Mais il va falloir s'assurer qu'ils fassent leurs devoirs - relativisons, seulement 3 jours, la semaine prochaine puisqu'après ils seront en vacances -, qu'ils s'occupent sans se chamailler, tout en télétravaillant. Les enfants eux-mêmes sont partagés. Pas facile pour tout le monde. Les cafetiers et restaurateurs, abandonnés à leur triste sort, croient-ils en la perspective d'ouvrir les terrasses à la mi-mai ?
Face à toutes ces incertitudes, les petits plaisirs simples du quotidien demeurent : le printemps qui s'installe, les jours qui rallongent, les moments de partage, le rire, la couleur, les chocolats de Pâques, les barbecues... halte au stress, halte à l'inquiétude, stop aux débats stériles, aux prises de tête sans intérêt. Prenons le temps de vivre, de lire, de jouer, d'échanger autrement.
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