Continuité pédagogique, cette pompeuse formule pour décrire le quotidien de bon nombre d'entre nous cette semaine. Entre les sites internet plantés, les manuels laissés à l'école, les enseignants plus ou moins réactifs, les enfants plus ou moins motivés, nous voici replongés dans cette période traversée - subie ? - l'an passé. On se croirait un peu dans un remake à petit budget du film "Un jour sans fin", si ce n'est que la continuité pédagogique remplace la marmotte et que Bill Murray ne va pas sonner à notre porte.
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| Bill Murray, dans Un jour sans fin |
Combien d'agacements, déjà, depuis ce matin ? "Maman, je comprends pas cet exercice", "maman, j'ai rien à faire, les profs n'ont rien envoyé", "maman, je peux pas faire ça demain ?", "maman, comment je peux répondre à cette question, j'ai jamais lu 20.000 lieues sous les mers. C'est pas avec ce petit extrait que je peux avoir la réponse", "maman, ça fait combien 7x8 ?",... Il va falloir être zen mes amies. Les gamins vont avoir un peu de travail jusqu'à vendredi. Mais ensuite, ils seront deux semaines à la maison, à tourner en rond, étant donné qu'on ne peut pas partir. Tant qu'on y est, il va faire moche et froid, c'est à parier, et donc on ne pourra pas sortir autant que de besoin. C'est le moment de sortir les jeux de société, les boites de loisirs créatifs jamais terminées, de leur fixer une liste de TIG - travail d'intérêt général - parce qu'après tout, ils ne sont pas en visite à la maison, ils y vivent et ont donc tout intérêt à participer aux tâches ménagères.
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| Illustration de Nathalie Jomard |
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