Les femmes brillantes, ayant suivi de longues études et débuté une carrière intéressante ont-elles vocation à rester célibataires ?
En 2018, c'est un fait, les femmes sont de plus en plus nombreuses, en Occident en tout cas, à sortir des grandes écoles et des filières universitaires prestigieuses. Elles entrent plus tardivement que leurs aînées sur le marché du travail et du coup, ne ressentent l'envie de "se caser" et de fonder une famille que plus tardivement également.
Et alors, me direz-vous ? Où est le problème ?
Dans un article de mai 2016 paru dans le Sunday Times (Young, attractive, educated, female - and single), la journaliste Ellie Austin racontait combien pour ses amies et elle, cet état de fait questionne. Ces jeunes femmes avaient toutes poursuivi leurs études à Londres et à 26 ou 27 ans, elles avaient toutes de super jobs et étaient toutes célibataires. "Pour nous, ce n'est pas un choix", assurait la journaliste selon qui, toutes autant qu'elles sont, ne trouvent tout simplement pas chaussures à leurs pieds. Selon son analyse, plusieurs facteurs concourent à ce célibat non-désiré. D'abord, durant leurs études, elles ont clairement privilégié leur vie intellectuelle et les hommes ne rentraient en ligne de compte. Pas de place à l'agenda pour eux. Aujourd'hui, elles mènent de jolies carrières, gagnent bien leur vie et du coup, elles effraient les hommes parce qu'ils sentent bien qu'ils n'ont pas le niveau. D'ailleurs, elles aussi ont du mal à estimer que les gars qu'elles rencontrent en valent la peine. Ayant pris l'habitude d'un niveau d'exigence élevé - pendant leurs études et leur début de carrière -, elles ne sauraient se contenter de qui que ce soit de "médiocre" auprès d'elles. "Nous sommes sans doute coupables de transférer nos tendances perfectionnistes dans notre quête d'amour", analyse Ellie Austin.
Ellie Austin et ses amies, photo Muir Vidler |
De surcroît, pendant le temps des études de ces jeunes femmes, les hommes de leur âge aussi étudiaient ou travaillaient. Eux aussi ont pris l'habitude du célibat. Et ce, dans un monde où les sites internet de rencontres et autres applications type Tinder battent leur plein. "Un seul coup d'oeil à leur smartphone et ils découvrent un déluge de jolies femmes", témoigne Chloe, dans cet article du Sunday times. Or, ce type d'applications est l'opposé de la recherche d'une vraie relation, assure de son côté Candace Bushnell, la romancière, auteure de Sex and the city. Elle-même est célibataire, elle a près de 60 ans, et affirme avoir rencontré de très nombreux hommes âgés de moins de 30 ans via Tinder. Elle considère qu'au vu de son âge, la question d'une relation sérieuse avec ces messieurs est de suite balayée. "Je crois que c'est pour cela qu'ils me choisissent. Je ne suis pas une menace en termes d'engagement". Ce que confirme Robbie pour qui il est clair que quand tu commences à faire des promesses à une femme de 27 ans, "tu te retrouves très vite enfermé dans un mariage, avec des enfants".
A la fois, Ellie Austin et ses amies n'ont pas nécessairement pour objectif de faire un beau mariage. "Je n'ai pas l'intention d'avoir une vie professionnelle statique, alors pourquoi devrais-je avoir une vie privée bien rangée ?", admet Chloe. Et la journaliste de se rappeler du mantra asséné pendant ses études supérieures : "N'épouse pas le premier ministre, sois le premier ministre".
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