mardi 6 novembre 2018

6 novembre 15h35 : les femmes travaillent gratuitement...

En France, toutes choses égales par ailleurs, les femmes continuent de gagner entre 9 et 25% de moins que leurs homologues masculins. C'est comme si, à partir d'aujourd'hui 6 novembre à 15h35, les femmes travaillaient gratuitement jusqu'à la fin de l'année. Une aberration que Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes, s'emploient à corriger. Désormais, les entreprises vont être contraintes de publier les écarts de salaire qu'elles pratiquent et vont avoir l'obligation d'y mettre un terme. C'est ce que prévoit la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (lire ou relire A travail égal, salaire égal).




Mais pour un certain nombre de militants pour l'égalité entre les sexes, ça ne suffit pas. Ainsi, Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter Les Glorieuses, considère que si l'on veut endiguer les inégalités salariales, dont on observe qu'elles se creusent considérablement au premier enfant, il est également nécessaire de réformer le congé paternité. On y revient. Pour beaucoup, c'est là le cœur du problème. Tant qu'on n'aura pas revu ce sujet en profondeur, les inégalités perdureront. Tant que le "risque paternité" ne pèsera pas aussi lourd que le "risque maternité" dans les entreprises, les recruteurs privilégieront les candidats masculins et, à tout le moins, les rémunéreront mieux.

Pour Rebecca Amsellem, "sans égalité économique, on ne peut pas prétendre à une égalité politique ou à une égalité sociale". Le nerf de la guerre pour l'avancée des femmes dans la société, c'est celui-là : l'argent.

Discriminations à l'embauche, plafond de verre, carrières stagnantes... on attend quoi pour avancer significativement sur ces sujets ?

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