Fin 2021, la déprime se généralise

On va être un peu hors sujet aujourd'hui mais tant pis. Hier soir se tenait le conseil d'administration du collège de mes enfants. En tant que représentante des parents d'élèves, j'y siège. Et donc, je vois. Je les regarde et je constate. En cette fin d'année 2021, alors que sévit toujours et encore cette fichue maladie dont on n'a plus envie de dire le nom, les enseignants sont épuisés. Je crois que je ne les avais jamais vus dans cet état. L'administration évoque de plus en plus d'élèves absents ces derniers jours. Mais il en va de même pour les enseignants. Certains sont malades et ceux qui ne le sont pas sont fatigués comme jamais. Ils sont silencieux. Pas de blague pendant ce conseil. Ils ont les traits tirés, le visage fermé. Ils sont venus quand même mais participent à peine aux discussions.

 L'une d'entre eux surveille son téléphone. Cette réunion se tient alors que le Premier ministre doit faire des annonces. Elle guette les infos. En fin de conseil, le couperet tombe : on passe au niveau 3. Personne ne réagit vraiment. Ca voudra juste dire qu'il faudra être plus scrupuleux sur le port du masque. Ca ne changera pas grand-chose au fond. Ici, cette semaine, on a déjà spontanément entrepris de réorganiser les salles de classe quand c'est possible pour éloigner les élèves les uns des autres. On est restés vigilants à la cantine. On a continuellement limité les brassages.

Les vacances de Noël approchent, mais ça ne suffit pas à mettre du baume au coeur du corps enseignant. Dans les écoles primaires, lorsque certains enseignants tombent malades, l'Education nationale n'a pas de remplaçants à envoyer. Du coup, quand bien même le gouvernement ne veut plus de cela, les classes ferment. 

C'est un automne où l'on aura fait mine de limiter la casse, parce qu'on ne veut plus éloigner les enfants de l'école. Mais le résultat n'est guère enthousiasmant.

Au collège, on liste les projets de sorties scolaires budgétés d'ici la fin de l'année. Les enseignants ont monté de chouettes projets mais on dirait bien qu'ils ne croient plus en la faisabilité de ces sorties. La déprime se généralise. L'enthousiasme n'y est plus.