Qui sont Hadley Richardson, Pauline Pfeiffer, Martha Gellhorn et Mary Welsh ? Qui sont-elles et qu'on-elles en commun ? Ces quatre femmes ont été les quatre épouses et muses successives de Ernest Hemingway. Un documentaire diffusé par Arte et que l'on peut encore visionner en replay ou sur leur site internet retrace la vie de cet auteur dont l’œuvre hors du commun est remise en perspective, à l'aune de sa vie amoureuse tumultueuse. C'est à croire que sans ces quatre femmes, Hemingway ne serait pas parvenu à asseoir son écriture. C'est à croire que sans elles, il ne serait pas parvenu au bout de ses manuscrits.
Pour Hadley Richardson, porté par elle et leur amour, il écrit "Le soleil se lève aussi". Pour Pauline Pfeiffer, ce sera "L'adieu aux armes". Avec Martha Gellhorn, pour laquelle ou grâce à laquelle il écrit "Pour qui sonne le glas", Hemingway est bousculé dans ses ambitions, car elle l'est au moins autant que lui. Elle tourbillonne, elle mène sa carrière de correspondante de guerre tambours battant. C'est la seconde guerre mondiale à ce moment-là. Enfin il y aura Mary Welsh, la femme qui l'accompagnera jusqu'à la fin de ses jours. Pendant son union avec elle, il publiera "Le vieil homme et la mer" et "Paris est une fête".
Toutes les quatre sont ravissantes, ont du tempérament et le tirent vers le haut. Chacune, à sa manière, y laisse des plumes. Pauline Pfeiffer abandonne le journalisme, de même que Mary Welsh. L'une comme l'autre se tiennent dans l'ombre de leur époux, se consacrent à lui. Est-il conscient de cela ? Comprend-il qu'à cause de lui, les talents de ces femmes ne s'expriment plus ? Que, l'aimant et l'admirant, elles oublient qui elles étaient avant lui ? Hormis Martha Gellhorn qui ne cessera pas de sillonner la planète, d'enquêter et d'écrire, ayant le journalisme chevillé au corps, les trois autres n'existent plus que dans l'ombre de leur époux. Derrière chaque grand homme, se cache une femme, dit-on. Derrière Hemingway, elles furent au moins quatre. Dans le documentaire diffusé sur Arte, on comprend qu'Hemingway n'écrivait bien que lorsqu'il était amoureux. Sans doute l'écriture faisait-elle partie de son arsenal de séduction, sans doute souhaitait-il briller à leurs yeux. Ces femmes avaient un effet salvateur pour lui, elles lui permettaient de puiser en lui ses meilleurs idées, d'exprimer son talent. Mais lui, que leur apportait-il ? Qu'ont-elles gagné à son contact ? Elles l'ont porté ? Les a-t-il portées ?
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