lundi 17 mai 2021

Où il est question d'acceptation de soi

Assumer les choix que l'on fait dans la vie n'est possible que s'ils sont en accord avec qui l'on est vraiment. De la même manière, on ne peut je crois avoir véritablement confiance en soi que lorsque l'on se connaît véritablement. Mais comment se connaître vraiment ? A quel moment sait-on qui l'on est ? 

Il me semble que si l'on est dans la course permanente, on se positionne par la force des choses dans l'oubli de soi. Si on prend le temps de réfléchir, de se poser des questions, alors on se connaîtra mieux. Ce n'est pas pour rien que l'on parle de "fuite en avant" quand on évoque le fait de ne pas regarder la vérité en face ou de ne pas régler des problèmes qui se posent. Fuir. Fuir pour ne pas affronter des réalités qui nous dérangent, fuir pour ne pas se regarder dans la glace, pour ne pas comprendre d'où l'on vient, qui l'on est, ce que l'on veut.


Mais si l'on fait ce choix-là, si on fuit, si on court, comment parvenir à s'accepter ? Être la tête dans le guidon pour se conformer aux attentes de la société n'irait-il pas au fond à l'encontre de qui l'on est vraiment puisque l'on ne trouve alors pas le temps de se connaître ? Et ce questionnement, si on le met en parallèle avec cette fâcheuse habitude que nous avons collectivement de faire rentrer les gens dans des cases nous donne une vision triste à souhait du monde dans lequel nous vivons, comparable à la société décrite par George Orwell dans 1984.

Au contraire, si nous cherchons à nous connaître mieux, à développer une vie plus en adéquation avec notre caractère, nos idées et nos attentes, alors nous parviendrons peut-être à créer une société plus acceptable pour tous, plus respectueuse de qui nous sommes. Si nous ralentissons notre rythme quotidien, peut-être atteindrons-nous l'acceptation de soi qui nous fait défaut. Pourquoi avons-nous besoin de coachs en développement personnel, de sophrologues, si ce n'est parce que, de nous-mêmes, nous ne parvenons plus à prendre le temps de nous connaître et de nous questionner ? Au fond, les personnes qui s'investissent dans ces métiers ne font que nous aider à comprendre qui nous sommes, à écouter notre corps et nos envies, à réfléchir à qui l'on est. Une société respectant les rythmes et les personnalités de chacun ne devrait pas avoir besoin de ces professionnels-là. Comprendre et accepter qui nous sommes est sans doute le fondement de notre capacité à être heureux et épanouis.

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