Pour lutter contre les "pipis sauvages", des villes françaises font installer des uritrottoirs, installations permettant aux hommes de soulager leur vessie en pleine rue. Derrière la volonté affichée de faire en sorte que les mâles cessent d'uriner n'importe où et donc de travailler sur la question de l'hygiène, se dresse à nouveau ce phallus géant : les hommes dominent le monde. Et ce faisant, l'espace public. Ils peuvent donc continuer d'uriner où bon leur semble.
 |
| Uritrottoir nantais, photo 20 minutes. |
Plutôt que de les éduquer à ne pas chercher à marquer leur territoire comme le font les chiens, on officialise l'acceptation de leurs comportements animaux et on les laisse uriner en leur installant ces dispositifs dans les rues. Une fois encore, on accepte le fait que l'espace public leur appartient.
Fin août, certains ont crié au scandale qu'un uritrottoir parisien ait été vandalisé, semble-t-il par des féministes. "Une bite correcte, c'est une bite rangée", pouvait-on lire sur une petite affiche. En vertu de quoi, en effet, tolérer que des sexes masculins soient exhibés en pleine rue ?
Encore une fois, si les femmes sont tenues de disposer d'un périnée hypra musclé leur permettant de ne pas avoir besoin d'uriner n'importe quand et n'importe où, il en va différemment pour les hommes. Ils ont envie d'uriner, ils le font, peu importe l'endroit... clâââââsse...
Lire aussi :
L'homme marque son territoire
"La rue appartient à l'homme. La femme ne fait que passer"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire