Camille enseigne dans un collège classé en zone prévention violence. Mère de deux enfants, elle avoue se focaliser sur le bonheur en famille plutôt que sur sa vie professionnelle. Consciente que les horaires de travail des professeurs de l'éducation nationale sont confortables et lui permettent de profiter pleinement de ses enfants et mises à part les difficultés qu'il y a à enseigner dans des établissements prévention violence, elle affirme qu'elle n'aurait pas pu s'épanouir dans un emploi plus contraignant du point de vue des horaires. Elle ne concevrait pas de ne pas être au côté de ses enfants autant que possible. Quand je la questionne sur son degré de satisfaction pour les différents items de sa vie, ses réponses sont d'ailleurs sans appel. Sur une échelle de 1 à 10, elle estime sa vie de mère à 9, sa vie d'épouse à 9 et sa vie professionnelle à 6...
C'est pour elle et son mari un choix de vie très marqué. Ce dernier a en effet fait le choix de partir au bureau tôt le matin de façon à passer les fins d'après-midi avec sa famille. Il rentre au plus tard à 18h à la maison. Tous deux se partagent également les tâches ménagères équitablement : elle fait le ménage et les courses; il cuisine et repasse le linge.
Si Camille continue de penser que les femmes ont toujours en 2018 du mal à trouver leur juste place pour atteindre leur point d'équilibre entre leur vie familiale et leur vie professionnelle, elle trouve réjouissant de voir que les hommes évoluent. "Les papas se rendrent disponibles pour les sorties scolaires, ils s'investissent dans les associations de parents d'élèves, dans le sport", observe-t-elle, avant d'ajouter qu'elle voit "de plus en plus de pères s'occuper des enfants le mercredi ou pendant les vacances scolaires". Réjouissant, vous dit-on.
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