"Moi, quand je serai adulte, je serai un grand scientifique et je gagnerai beaucoup d'argent". Ce garçon de dix ans, que l'on appelera Alexandre, me dit que les maths, c'est "toute (sa) vie". De fait, si je le teste avec du calcul mental, les erreurs sont rares. Il est vraiment fort. Doté d'une grande conscience du monde dans lequel il évolue, il me raconte qu'il a plein d'inventions en tête, plein d'idées qu'il espère pouvoir concrétiser un jour. Je lui demande un exemple et il me parle d'un aspirateur que l'on pourrait placer au fond des océans et qui serait capable d'aspirer les déchets mais pas les êtres vivants. Ces déchets, il faudra ensuite les trier, les recycler.
"Et ce que l'on ne peut pas recycler ?", je questionne. "Aucun problème : on envoie tout ça dans l'espace. Vue l'immensité de l'univers, ça ne posera pas de problème". Ce qui permet à Alexandre d'embrayer sur Elon Musk, que manifestement il admire. Il se verrait bien avoir un destin semblable. Il y croit dur comme fer, s'y voit déjà : "je serai super riche, ma fortune se comptera en trilliards". "Seras-tu heureux ?", je demande. Il réfléchit un instant et répond : "c'est sûr qu'être riche, ça facilite la vie. Mais ce qui est vraiment important, c'est d'être avec sa famille". Il reste pensif et quelques minutes plus tard, me dit : "réaliser ses rêves, ça rend heureux mais si on n'a personne avec qui partager ça, ça sert à rien".
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